Prendre le métro est-il plus dangereux que nous ne le pensions ? L’émission « Vert de Rage » de France 5 s’est penchée sur la question en menant une étude sur la qualité d’air intérieur dans les 332 stations de métro de la capitale. Les résultats de cette étude sont alarmants pour les 4 millions de franciliens qui utilisent le métro quotidiennement.
En quoi consiste cette étude ?
Pendant 8 mois, l’équipe de « Vert de Rage » s’est intéressée aux particules fines de moins de 2,5 microns (PM2.5). Les relevés ont été fait dans 432 quais dont 392 souterrains en heure de pointe où la pollution est la plus concentrée et donc la plus menaçante.
Des résultats préoccupants
En moyenne, la qualité de l’air dans les stations de métro dépasse trois fois le seuil recommandé par l’OMS (de 5 µg/m³) avec une sur-pollution de 10 µg/m³ entre l’air intérieur et l’air extérieur. Sur les 332 stations, 68 ont une sur-pollution de 20 µg/m³ et certaines atteignent un niveau record de 57 µg/m³. En plus de l’importante concentration particulaire, l’étude a démontré la présence de métaux lourds nocifs tels que le nickel, le chrome ou le fer. Les résultats de l’étude sont présentés en détail à travers une carte répertoriant toutes les stations et leurs niveaux de pollution de l’air.
L’exposition à ces particules fines contribue notamment au développement de maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques et des cancers. Des solutions ont vu le jour afin d’améliorer cette QAI. À Paris par exemple, l’entreprise SUEZ a installé des purificateurs d’air basés sur la technologie d’ionisation pour réduire la concentration en particules fines. Le procédé est simple, injecté un faible courant électrique dans les particules pour les capter grâce à un aimant sur les plaques collectrices du purificateur.
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