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5 conseils pour faire du sport dans une ville polluée



«En cas d’effort intense, le débit ventilatoire, c’est-à-dire le volume d’air inspiré par unité de temps, peut être multiplié par dix», souligne le Dr Gilles Dixsaut, médecin et président du comité national contre les maladies respiratoires. Logiquement, les risques pour la santé liés à l’inhalation de particules augmentent donc en cas d’activité physique.


Alors, vaut-il mieux rester chez soi plutôt que d’aller courir le long des avenues polluées ? Ou est-ce quand même bénéfique de faire du sport, même dans un environnement pollué ?


Selon Daniel Thomas, cardiologue, les dangers de la pollution ne contrecarrent pas tous les avantages du sport pour notre santé à condition que l'on respecte quelques consignes...


1- S'éloigner des grands axes routiers


Au milieu des voitures, les niveaux de pollution sont très élevés, mais dès que l’on s’éloigne, elle diminue. À quelques mètres de la route, la pollution est déjà beaucoup plus faible. Puisque cette diminution est significative dès les premiers mètres, emprunter les rues piétonnes ou rester dans un parc, même en plein centre-ville, fait déjà la différence. Des travaux menés par Airparif en 2008 ont ainsi montré que faire du vélo sur une piste cyclable permet déjà de réduire son exposition à la pollution.


2- Le mauvais temps est votre allié


«Mauvais temps ne veut pas dire pollution, au contraire!» prévient le docteur Thomas. Le vent, la pluie et la neige sont plutôt des alliés sur qui compter puisqu’ils permettent de balayer les particules. Mieux vaut donc privilégier les jours qui suivent un épisode pluvieux pour faire son footing. Au contraire, lorsqu’il fait beau et chaud, la concentration en ozone augmente...


3- Favorisez l'entrainement du soir


Lorsqu’il fait froid la nuit, le sol se refroidit très rapidement, et le matin, une masse d’air chaud peut bloquer au sol cet air froid, plus lourd. Or les polluants s’accumulent dans cet air non renouvelé. Ce phénomène concerne surtout les quelques heures autour du lever du soleil, qu’il vaut donc mieux éviter. Ce moment de la journée correspond aussi aux premières heures de pointe du trafic routier. Deux bonnes raisons de courir plutôt en fin de journée que le matin !


4- Bannissez les masques antipollution


Il faut à tout prix éviter les masques antipollution car «ils bloquent les grosses particules, certes, mais pas les particules fines. Et surtout, ils empêchent de bien respirer, donc on hyperventile», insiste le docteur Thomas. Les sportifs équippés de masques vont donc respirer davantage de particules fines, les plus nocives pour notre organisme.



5- La salle de sport n'est pas votre amie


A moins que votre intérieur ne soit équipé d'un purificateur d'air, vous ne serez pas protégé de la pollution en pratiquant votre activité physique entre quatre murs. Contrairement aux idées reçues, l'air intérieur est entre 5 et 8 fois plus pollué que l'air extérieur... Vous l'aurez compris, si vous n'êtes pas équipé d'appareils de purification d'air, il est préférable de sortir pour pratiquer votre sport.


Cependant, en cas de pic de pollution, il est important d'adapter votre effort. Plus la pollution est importante, plus il faut réduire l’intensité de son activité afin de limiter l’hyperventilation, et donc l’absorption de polluants. Lors d’un footing, il s’agit par exemple de réduire l’allure de la course ou de privilégier la marche.














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